LE TAG Bade-Würtemberg

Ou Tripsdrill tout court, ça va aussi. Attention, gros coup de cœur pour ce parc allemand basé au milieu des vignes du Bade-Wurtemberg. En l’approchant, on a du mal à identifier qu’un parc d’attractions doublé d’un parc animalier va se dessiner devant nous, et pourtant… Tripsdrill, c’est exactement ce que je recherche d’une journée dans un parc d’attractions : des attractions variées (évidemment), et une photographie générale dans laquelle il fait bon vivre (traduction : des gros rails et de la verdure, beaucoup de verdure, des fleurs...). Il est le plus vieux parc d’attractions d’Allemagne, puisqu’il a ouvert en 1929. Aujourd’hui, il comptabilise pas moins de 100 attractions, dont 6 coasters (un +6 donc sur coaster-count, les vrais savent). Allez, je vous emmène avec moi pour un tour d’horizon de ce parc fabuleux dont je ne bouderais pas mon plaisir d’y retourner ! C’est clairement un parc aux multiples casquettes (et pas seulement parce que lors de notre visite, des dizaines de casquettes abandonnées traînaient un peu partout dans le parc) ! DES ATTRACTIONS POUR TOUT LE MONDE Rasender Tausendfüßler Le petit kiddie coaster de la journée. Et bien pour une machine familiale, je dois avouer que le parcours était plutôt sympathique. Une bonne surprise, fun pour un enfant, et loin d’être le pire que nous ayons pu faire jusqu’à présent dans d’autres parcs. On n’est pas face à une purge totale puisqu’on en sort sans avoir la nuque et le cul en compote. Une bonne surprise qui pourra donner un avant goût aux enfants de ce qu’on attend d’un coaster (comme en ressortir indemne par exemple), sans les traumatiser par un élan de brutalité, comme c’est habituellement la coutume sur ce genre de chose. ☆☆☆ G’sengte Sau Dans l’arrière du parc, Tripsdrill nous offre une attraction fun dans un très beau cadre (pour moi, l’endroit le plus mignon du parc, avec un immense carré d’herbe et des parterres de fleurs tout autour). La déco de l’attraction, thématisée sur les luges et les traîneaux, est soignée. Pour le parcours, c’est parsemé de petits gilis non déplaisants, on ne lui en veut donc pas pour le freinage un peu brusque. On passe un bon moment sans forcer. ☆☆☆ Fahrt zum Jungbrunnen J’ai jamais vu des bûches aussi originales et cool. Déjà, on n’est pas dans une bûche mais dans une baignoire à l’ancienne. Si on retire le fait que je me sois faite arroser dès la file d’attente par une seule embarcation, c’était vraiment, pour l’heure, les "bûches" les plus intéressantes que j’aie faites. Déjà, un bon point : le parcours est plutôt long. On commence soft avec une petite descente calme, puis une descente en arrière. On croise la route de G’sengte Sau (les traîneaux pour ceux qui suivent), et on termine par une descente vertigineuse avec gilis dans le ventre, qui rince correctement. J’ai été très agréablement surprise par la dernière descente, je ne m’attendais même carrément pas à autant de raideur pour une attraction qui n’est rien de plus que des bûches mais dans une baignoire. C’est un gros OUI. ☆☆☆ Mammut Ceux qui ont suivi mon trip aux Pays-Bas savent que les wooden (grands huits en bois), c’est vraiment, mais alors vraiment pas mon truc du tout. Mais parfois, on a de réelles bonnes surprises. Mammut ne fait pas partie de ces belles surprises, et reprend donc son surnom de merde en bois. Faut-il vraiment parler de cette attraction ? Le pré-show à base de tronçonneuses déjantées est peut être la partie la plus plaisante… Pour le reste… mais quelle purge ! ça vibre plus fort qu’un Nokia 3310, c’est désagréable au plus haut point. Ha ça c’est sûr il porte bien son nom : tu sors de là, t’as l’impression d’être passé sous un mammouth. L’étoile, c’est pour le bois utilisé pour fabriquer cette daube, et parce qu'un grand huit en bois, ça reste beau à voir. ☆☆☆ Höhenflug Voilà, ça c’est un truc déjà plus plaisant. Sans surprise, comme à Holiday Park ou à Nigloland, il fallait que j’essaye de faire des tours dans un skyfly. On est pas sur le niveau de kiffance de celui d’Holiday Park, qui a le gros avantage d’offrir Céline Dion en fond sonore, mais, contrairement à celui de Nigloland, ici, on a une jolie déco bien soignée tout autour, avec des fontaines. C’est donc pas peu fière que je peux vous annoncer que j’ai enfin réussi à faire un tour unique dans mon petit avion ! Il n'y a pas de petite victoire... et il n’y a pas à dire, j’aime toujours autant les skyfly ! ☆☆☆ Karacho COUP DE COEUR WOW, WOW, WOW ! Petit mais teeeeellement puissant ! Un tracé punchi et détonnant comme je les aime. Une machine qui nous fait voyager dans un tourbillon de plaisirs, la tête à l’envers, les cheveux dans le vent et les bras en l’air tout du long pour ce coaster fou. Même la bande son est un succès. C’est un immense coup de cœur, pour moi l’attraction la plus riche en sensations du parc. Pépito ne m’avait pas menti : rien que pour Karacho, il faut absolument venir à Tripsdrill. Elle fait clairement partie de mon top 3 des coasters que j’ai le plus kiffé dans ma vie. En plus, le parc le met en valeur, peu importe le point de vue. C’est un sans faute, une très bonne surprise, et un grand grand OUI(te) (sorrynotsorry). ☆☆☆ Volldampf S'entremêlant à Hals-über-Kopf, Volldampf est un family boomerang pour les un peu plus petits. La gare est magnifique, le petit bouquetin qui sert de mascotte à l’attraction, adorable et très réussi. En avant, en arrière, ce petit coaster offre de bonnes petites sensations. Sympathique à rider, on voit de réels efforts pour faire plaisir aux enfants, qui en redemanderont sûrement. Pour nous, c’est sûr que sitôt fait, sitôt dans les oubliettes, mais ça n’en reste pas moins une bonne petite machine peut être plus appréciable en compagnie d’un enfant. ☆☆☆ Hals-über-Kopf On traverse le parc pour aller du côté des nouveautés 2020, avec en premier Hals-über-Kopf, un vrai coaster accessible aux petits dès 120cm. Bon, alors moi, déjà, je suis un petit gabarit, et donc, les inverted (le rail est au-dessus de votre tête), ce n’est pas moi qui ne les aime pas, ce sont eux qui ne veulent pas de moi. Ils me foutent des baffes, peu importe le harnais, peu importe si je suis devant ou derrière. Après, ça ne m’empêche pas de les faire plusieurs fois, mais dans une certaine limite, histoire de ne pas finir la journée avec un mal de crâne de l’espace. Hals-über-Kopf est le moins pire que j’ai pu rider. Le moins pire dans le sens où il m’a mis moins de baffes que les autres. Objectivement, c’est un très bon coaster, qui offre un tracé varié, péchu et suffisamment fourni en intensité positive. Le coaster est beau, la future thématisation à des promesses à tenir (la gare était encore absente au moment de notre visite). ☆☆☆ Pour la petite histoire, un des opérateurs nous disait vaguement quelque chose. Vous savez, cette impression de “lui, je le connais, je l’ai déjà vu quelque part”. Bingo gringo, ce n’était autre que celui rencontré à Holiday Park dans la tour de chute (alias le David Guetta du panneau de contrôle). C’est toujours avec autant d’entrain qu’il nous a installé dans Hals-über-Kopf. De loin l’opérateur le plus enthousiaste que j’aie rencontré ! DE LA GASTRONOMIE ALLEMANDE On décide très vite de manger, vers le coup de 11h30, histoire de ne pas tomber à l’heure de pointe. Et qu'est ce qu'on mange en Allemagne ? Des saucisses. Mais pas n'importe quelles saucisses : un curry-wurst ! Un tarif de 8,40€ par personne, frites et boisson incluses, on a déjà vu pire pour moins bon et moins garni. On ne se fout pas de la gueule du client, et ça, c’est un très bon point. 🧑🍳 LA P'TITE RECETTE DU CURRYWURST Pour 2 personnes Les ingrédients 2 saucisses blanches nature (celles qu’on utilise pour faire des quenelles) 1 gros oignon 300 ml de coulis de tomate 50 ml de vinaigre blanc 1 CC de moutarde 1 CC de sucre Huile d’olive Curry Sel Poivre Les étapes • Dans une sauteuse, on fait chauffer l’huile d’olive et on fait revenir l’oignon émincé. En même temps, on fait bouillir une casserole d’eau (non salée) et on y plonge les saucisses 2 à 3 minutes le temps qu’elles durcissent et pré-cuisent. • Dans un bol, on mélange le vinaigre, la moutarde, le sucre, le sel, le poivre et on y ajoute le coulis de tomate et une bonne cuillères à soupe de curry (moi je suis adepte, donc j'en mets 2, de curry “fort”). • On verse la préparation dans la casserole et on laisse mijoter à couvert 5 à 10 min, feu moyen/doux. On réserve le tout dans un bol, et on fait cuire les saucisses dans un filet d’huile d’olive jusqu’à ce qu’elles soient dorées sur toutes les faces. • On coupe les saucisses en troncons et on remet le tout dans la casserole 3 minutes pour chauffer (saucisses + sauce tomate). • On sert avec des frites et on saupoudre de curry. UNE PROMENADE BUCOLIQUE Nous n’avons évidemment pas pu faire toutes les attractions proposées par le parc. En sus de celles que je vous ai présenté ici, d’autres, au public assurément familial, font de Tripsdrill un parc complet destiné à toute la famille. Mais le vrai plus, pour moi, c’est son cadre. A la lueur d’Europa-Park, Tripsdrill a à cœur de montrer de belles choses, et ça fonctionne. Je suis persuadée qu’on peut y venir sans l’optique de faire des attractions, mais juste de profiter de son cadre. Croyez-moi, ce parc ne m’a pas laissé indifférente, et j’ai rarement eu cette sensation que oui nous sommes peut-être dans un simple parc d’attractions, mais nous sommes dans un beau parc avec de belles attractions. On fait le bilan • L'espace : Le parc offre un cadre et une superficie avantageuse. De quoi ne pas être les uns sur les autres, et avoir une sensation de liberté de mouvement. Certes on attend un peu pour pouvoir faire les attractions, mais ça reste très raisonnable. En plus, je le répète, c’est super joli, soigné, arboré, fleuri… • Le prix des repas et du parking : 8,40€ pour un currywurst avec boisson, c’est carrément raisonnable dans un parc. En plus, c’était de loin pas dégueu. Et le parking ? Gratos ! En gros, tu peux venir en famille, tu n’y laisses pas nécessairement un rein… • Les attractions : Tout est fait pour faire apprécier les petits et les grands. Les dernières attractions nous le montre encore davantage avec un coaster totalement familial et un autre un peu plus sensationnel tout de même accessible dès 120cm. Que vous soyez jeune ou moins jeune, en famille ou entre amis, vous avez de quoi occuper une journée. • La langue : On est dans l’Allemagne profonde, les gens ne parlent donc que la langue de Goethe… il faudra se faire comprendre, ce qui n’est de loin pas insurmontable, soyons clairs (et c’est une nana qui parle allemand comme une vache espagnole qui vous l’assure). • Le prix de l'entrée : Le prix est un peu élevé pour un parc de cette envergure. Comptez 37€ pour un adulte et 31€ pour les enfants de -12 ans. Tripsdrill est le genre de parc où il peut s'avérer compliqué d'y faire venir les "non-initiés". Et la raison est simple : peu de gens ne le connaissent en France couplé d'une localisation très campagnarde, cela n'aide pas à motiver les troupes. Pourtant, ses atouts sont indéniables et le parc dispose d'une offre et d'un cadre que peu d'autres peuvent se narguer d'avoir. Sa thématique soignée et chaleureuse, ses espaces arborés ainsi que ses attractions toujours bien calibrées font de lui l'un des parcs les plus agréable d'Allemagne. En tant que passionné, je rajouterai que ce parc vaut le déplacement rien que pour Karacho, sa montagne russe phare. Et ça ne s'arrête pas là, puisque leurs investissements récents sont clairement une ode à tous ceux qui pensent qu'avoir la plus grosse (liasse de billets) n'est pas nécessairement gage de qualité, il suffit simplement de savoir s'en servir.

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TRIP REPORT #3 ERLEBNISPARK TRIPSDRILL

TRIP REPORT #3
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