On remonte quelques jours en arrière pour découvrir la presqu’île de Crozon, une étape coup de cœur dans notre voyage sur les terres armoricaines. Nous sommes là encore à l’extrémité Ouest de la Bretagne, dans le parc naturel régional d’Armorique, entourés d’espaces maritimes protégés.
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LA PRESQU’ÎLE DE CROZON
KENAVO BREIZH #5 |
LA PRESQU’ÎLE DE CROZON
Nous avons une journée devant nous pour explorer ce joyau du Finistère.
| CROZON, PARC NATUREL SENSIBLE
Comme pour l’île de Bréhat, la presqu’île de Crozon est un espace naturel sensible, qu’il convient de protéger. Les paysages sont époustouflants, mais forcément, fragiles, notamment à cause de l’activité humaine. A nous, visiteurs, d’adopter les bons gestes, que vous pouvez retrouver sur le site dédié au tourisme à Crozon.
J’ai vraiment été extrêmement peinée et en colère de voir une fois encore des tas de mouchoirs usagés, enfuis dans les parterres de fleurs. Alors pitié, respectez ces règles qui sont pourtant évidentes et élémentaires !
| LES GRANDES POINTES DE CROZON
Crozon, c’est avant tout des pointes, menant à d’innombrables points de vue plus majestueux les uns que les autres. Nous ne les aurons pas tous faits, mais de ce que nous avons vu, nous ne pouvons pas être déçus !
• Le Cap de la Chèvre
Géographiquement, le Cap de la Chèvre est situé à l’extrême sud de la presqu’île. Au petit matin, la brume est encore dense lorsque nous arrivons sur le parking, à proximité du sémaphore. Nous ne sommes pas bien nombreux à être réveillés, puisque les sentiers sont quasi déserts. Nous ne nous éloignons pas des masses, la brume n’étant a priori pas prête de s’estomper…
• La Pointe de Dinan
Ma première claque de la journée. La brume est encore présente, mais de timides éclaircies commencent à percer les nuages. Les rayons du soleil laissent entrevoir une arche formée dans la roche, et je me prélasse de ce spectacle. Nous décidons d’aller voir de plus près ce bout de terre et de roches, pour notre plus grand plaisir. Nous sommes au bout du monde, littéralement, pointant nos yeux sur l’immensité de l’Atlantique. Les prochaines terres, loin devant nous, sont canadiennes.
Il nous faudra bien deux heures pour fouler les chemins de la pointe de Dinan, emprunter le chemin des douaniers, contempler les différents paysages, la nature omniprésente, et cette palette de couleurs offerte par la flore. On se sent tout petits. Une balade nécessaire si vous passez par Crozon.
• La Pointe de Pen-Hir
Le tour à pied est bien plus court que pour la pointe de Dinan, mais n’est pas dénué d’intérêt pour autant. Le sentier pédestre est plus bondé, car plus accessible, mais le gros avantage du mois de septembre, c’est que malgré tout, ça reste raisonnable en termes d’affluence.
Deuxième claque de la journée. La roche forme des Tas de Pois, que nous contemplerons longuement tant elle est envoutante. Leur forme, leur couleur, tout est si beau, tout est si grand.
• La Pointe des Espagnols
La journée s’achève, et quelle journée… J’aurais eu des étoiles plein les yeux du début à la fin (même si j’ai eu peur au petit matin que le soleil ne perce pas).
La Pointe des Espagnols est la pointe la plus au nord de la presqu’île de Crozon, et offre une vue panoramique sur la rade de Brest.
À notre arrivée, nous croisons un flux important de personnes, appareils photos et chaises de camping à la main. Après quelques recherches sur internet, il s’avère que quelques instants plus tôt, a eu lieu dans la rade, l’explosion programmée d’une bombe. Raté pour nous.
Pour la pointe en elle-même, il n’y a pas un grand intérêt paysager mais plutôt historique puisque le chemin est jonché de vestiges des Guerres de Religion. Ce n’était pas ma partie préférée de la journée.
| LES BELLES PLAGES DE LA PRESQU’ÎLE DE CROZON
Évidemment, notre visite ne s’est pas arrêtée aux pointes et aux kilomètres que nous avons dévorés ce jour-là. Crozon, c’est aussi des plages et des eaux turquoises.
• La plage de l’ile Vierge
Allons jeter un œil à la plage de l’Ile Vierge sur la pointe de Saint-Hernot. Pas de chance, nous nous retrouvons devant une barrière et un arrêté préfectoral interdisant l’accès à la zone, apparemment malmenée par le flux important de touristes des derniers mois.
Rappelons qu’à ce moment-là, nous sommes encore en période Covid, et si le temps était aux vacances en France, les campings et lieux touristiques, eux, sont occupés par une majorité de touristes allemands et néerlandais.
Je pense que, pour protéger davantage les lieux, il faudra un jour débourser un droit d’entrée/d’accès, peut être ponctuel, dans ces zones protégées, pour éviter le délitement accéléré des lieux, un peu comme ils font au Cirque de Saint-Même, en Chartreuse, les mois de l’année où les lieux sont le plus fréquentés.
La plage de l’ile vierge a donc besoin de repos et de respirer à nouveau, loin de toute marée humaine, et c’est très bien ainsi.
• La plage de Pen Hat
La couleur de l’eau est tout simplement magnifique. Ce vert émeraude me fout une claque visuelle. C’est probablement la plus belle eau que je n’ai jamais vue jusqu’à aujourd’hui, et pourtant, j’ai été en République Dominicaine avec mes parents lorsque j’étais enfant. J’en garde un souvenir incroyable, impérissable. Je suis totalement envoûtée par ce bout de Bretagne.
En face de la plage, nous pouvons apercevoir un manoir partiellement détruit. Nous l’avons aperçu à plusieurs reprises durant la journée, j’ai envie d’aller le voir de plus près. Nous sommes sur les ruines du Manoir de Saint-Pol Roux, en face de l’alignement mégalithiques de Lagatjar, qui, d’après mon breton préféré, n’est pas aussi spectaculaire que celui de Carnac (je pourrais vérifier ses propos dans quelques jours, lorsque nous ferons un stop à Carnac).
DORMIR À CROZON
On a commencé par s’arrêter au Camping des Pins. Personne à la réception à notre arrivée, mais une affiche nous indique qu’il est possible de s’installer et de s’enregistrer plus tard. Les emplacements ne nous inspirent pas, soit trop proches d’autres occupants, soit sans électricité, soit en pente ou dans les cailloux. On commence à déplier la tente, et je décide de faire un tour du côté des sanitaires. Et là… c’est le drame. En pleine période covid, on peut légitimement s’attendre à ce que l’hygiène soit à minima correct, mais je me retrouve face à une scène d’horreur, des toilettes dégueulasses, qui schlinguent, alors que le camping n’était pas surpeuplé de monde non plus. Je rejoins Pépito pour lui faire part de mes réticences et de mes craintes quant à l’entretien général des lieux, du moins ce jour-là. On décide de remballer illico et de chercher un autre endroit.
Le Camping la Plage de Goulien | ☆☆☆☆☆
Notre chemin nous mènera au Camping La Plage de Goulien, à quelques pas de la plage. Le tarif est excessif, les emplacements sont riquiquis, c’est blindé de monde mais… c’est notre seule alternative. Les sanitaires sont cependant propres, bien que les douches mériteraient un peu plus de pression. C’était cher pour ce que c’était, mais ça a fait l’affaire, et c’était plutôt calme la nuit malgré le monde !
52,60 €
Prix pour 2 nuits pour 2 personnes, 1 voiture avec une tente, et l’électricité.
Nous finirons la journée sur cette très belle plage de Goulien, sable blanc, et records de température sur la Bretagne, nous y ferons notre premier plouf dans l’océan, suivi d’un pique nique avec coucher de soleil.
Il est évident qu’en un laps de temps si court, nous n’avons pas pu contempler tout ce que la presqu’île de Crozon avait à nous offrir. Il va également de soi que nous reviendrons en Bretagne, et que nous passerons à nouveau par Crozon, tant ce coin m’a particulièrement marqué. Nous nous renseignerons davantage, nous noterons tout ce que nous voulons voir et revoir. C’est certain : Crozon aura été un énooooorme coup de cœur.
Posté le 18/08/2024
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