UNE NOUVELLE ANNÉE
EN CÔTE-D’OR

Avec la Covid, rien n’était moins sûr quant aux déplacements autorisés. Les conditions d’annulation, normalement strictes, nous ont été assouplies après un échange avec Anna, la propriétaire des lieux : il nous aurait été possible d’annuler encore 10 jours avant la date d’arrivée en cas de nouveau confinement. Bien qu’Anna ne parle qu’anglais, la communication a été très facile (même pour moi qui rame en langues étrangères).

Après avoir croisé les flocons de neige et les paysages blancs sur une grande partie de la route, après avoir mangé un BK recroquevillés dans la voiture à Dijon, après avoir emprunté des routes départementales aussi larges qu’un chemin forestier… nous voilà finalement arrivés en milieu d’après-midi à Mont-Saint-Jean, village médiéval limitrophe au parc régional du Morvan. Nous avons trouvé les clefs, et avons pris possession de notre jolie petite maison qui était encore mieux que ce que je m’étais imaginée.

La maison est une ancienne bâtisse charmante, sur 4 niveaux, pour 2 appartements. Je me trompe peut-être, mais la maison devait sûrement être un corps de ferme, ou quelque chose en rapport avec l’agriculture au vu de la configuration au sol.

Nous louons la partie du haut, répartie sur 3 niveaux : rez-de-chaussée, étage et combles. C’était exactement comme j’aime, exactement ce que je recherchais. Une cuisine tout équipée “à l’ancienne” (le piano gaz <3), des meubles chinés, pas de télé, un poêle à bois qui nous aura été bien utile, une jolie vaisselle dépareillée, et plein de petites attentions, comme des œufs frais apportés par Anna de son poulailler.
À l’étage, on retrouve la salle de bain, les sanitaires et le coin couchage. Et sous les combles, un espace couchage parfait pour des enfants.

Nous avions un peu emmené notre maison (enfin notre chambre) : la guitare, l’appareil à poffertjes (avec les ingrédients pesés et pactés en avance), l’ordinateur… tout pour se sentir comme chez nous, pour un séjour placé sous le signe de la quiétude.

Tout m’inspirait, tout me mettait des étoiles dans les yeux : le sol, les boissons chaudes au coin du feu, les grandes fenêtres, le jardin qui nous réservait une magnifique surprise chaque matin, le mobilier, la cuisine bien entendu, la vaisselle. TOUT ÉTAIT PARFAIT, et je peux affirmer que jusqu’alors, c’était mon coup de cœur des logements qu’on a pu réserver sur Airbnb.

Que c’est chouette de faire sa vie au gré de ses envies. Le premier jour, je crois que nous n’avons pas mis le nez dehors, si ce n’est pour chercher des bûches à mettre dans le poêle. De toute manière, il pleuvait, et j’avais juré de passer ma journée à regarder des films : Soul, Cars 2, et quasi la totalité de la saison de Family Business qui venait de sortir. Jusqu’à tard le soir, jusqu’à ce qu’on en ait marre et qu’on laisse la dernière bûche se consumer avant d’aller se coucher.

Jour 2 en revanche, après une matinée à l’intérieur, on a commencé à avoir la bougeotte. On ne va pas se mentir, c’est difficile d’avoir une âme vagabonde et de rester enfermé à larver dans le canapé… Nous voilà donc emmitouflés, prêts à visiter le village qui nous accueillait.

J’avoue que vue la taille du village, je ne m’attendais pas à y trouver un notaire et une poste. Mais ce n’était de loin pas ce qui m’a marqué le plus. Le village est charmant, décoré pour Noël avec des petits sapins aux guirlandes rouges devant chaque habitation. Je n’avais encore jamais vu ça. Il y avait un côté accueillant et chaleureux, un côté atypique aussi.

Les rues sont bordées de maisons en pierre avec fenêtres à meneaux, pigeonniers… autant de détails que l’urbaniste que je suis n’a pas pu s’empêcher d’observer.
Quelques monuments parsèment notre chemin, et nous nous rendons vite compte que Mont-Saint-Jean est un petit village, certes, mais qui jouit d’un patrimoine exceptionnel avec notamment le Château de Mont-Saint-Jean, le Manoir de Gincey, le vieil hôpital, l’Église Saint Jean-Baptiste…

Ça, c’était pour le côté Stéphane Bern, qui contrebalance totalement avec ce qu’on a pu observer “à côté”. Parce que Mont-Saint-Jean, c’était aussi un village un peu… comment dire… particulier, comme en témoignent les photos suivantes. J’attends vos réactions par commentaire !

Tant qu’à être là, autant aller jeter un œil à la ville la plus proche : Semur-en-Auxois. Et honnêtement, ce n’est pas la ville que l’on a visitée qui présente le plus grand intérêt. C’est mignon, mais on aurait tout aussi bien fait de rester au chaud à la maison, ou d’aller se promener autour de Mont-Saint-Jean, dans la forêt.

J’ai découvert les Poffertjes lors de notre escapade aux Pays-Bas, et plus particulièrement lors de notre visite des moulins de Kinderdijk. Depuis ce jour, Pépito et moi avons développé une sorte d’addiction contrôlée à ces petites crêpes. Lorsque ma belle-sœur m’a contacté peu avant noël avec aucune idée de cadeau pour son frère, j’ai eu l’illumination : “prends lui un appareil pour faire des poffertjes, il va adorer”. Bingo ! Du coup, il fallait absolument qu’on teste ça ! J’ai fait un mix de plusieurs recettes, et j’ai franchement un peu improvisé avec les moyens du bord, mais pour une première, c’était très bien !

Cette recette a vocation à évoluer. J’avais fait un peu au pifomètre, avec les moyens du bord. C’était très bon, mais je pense qu’il y a moyen de faire encore mieux ! À voir par la suite… Je vous ferai peut être un article, un vrai, avec la recette parfaite une fois que j’en aurais testé d’autres !