THIS IS NAMIBIA #1 |
DE SOLITAIRE AU FISH RIVER CANYON

Il était grand temps de vous parler de ce voyage incroyable que nous avons pu faire en novembre 2019, pour lequel j’aurais mis un peu plus de 2 ans à reprendre les photos (et plus de 3 à écrire les articles…).

Prendre le temps pour les images, et prendre le temps pour les mots. Écrire sur ce voyage, c’est regarder un peu en arrière, empreint de nostalgie. C’était à la fois si beau et si difficile… Une fois encore, le sort ne nous aura pas épargné. Aujourd’hui, on en rit, alors c’est avec le plus de légèreté possible que je vais essayer de vous raconter ces bribes de voyage à travers ce pays magnifique qu’est la Namibie. This is…NAMIBIA ! 🇳🇦

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LA NAMIBIE | CE QU’IL FAUT SAVOIR

Je vais être (très) brève et succincte, parce qu’un article complet sera dédié à la préparation de notre voyage, au budget global et aux lodges dans lesquels nous avons séjourné. Puis, pour plus de renseignements, il y a les Internet.
En tout cas, lorsqu’on prenait des renseignements sur notre potentielle destination, voilà ce qu’il en ressortait :
• Géographiquement, c’est un pays d’Afrique australe, avec au Sud l’Afrique du Sud, au Nord l’Angola, et à l’Est, le Botswana. Sa capitale est Windhoek.
• Historiquement, la Namibie est une ancienne colonie allemande jusqu’en 1915 (on peut d’ailleurs encore y déguster une choucroute, ce qui aura bien sûr tendance à fortement nous dépayser). Elle devient un État indépendant en 1990.
• On y parle oshiwambo, afrikaans et anglais.
• La situation politique y est stable, la Namibie est une république.
• La population est très majoritairement chrétienne.
• Et enfin, c’est un des pays les moins peuplé au monde (2,5 habitants au km²).

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BRÈVES D’AÉROPORTS | DE MULHOUSE A WINDHOEK 🛫

Il nous aura fallu 2 jours parsemé de longues heures d’attente dans les aéroports pour arriver jusqu’à destination. Au départ, nous étions partis pour un voyage en Afrique du Sud, et donc, nous avions logiquement pris nos billets d’avion en direction de Johannesburg. Sauf que nous avons changé de cap en cours de route pour une destination plus sauvage : la Namibie. C’est ainsi que nous avons pris 3 avions : Bâle-Mulhouse > Paris / Paris > Johannesburg et Johannesburg > Windhoek.

C’était sans compter la poisse qui a commencé dès Paris ! Notre vol devait décoller grosso modo à 23h, avec un début d’embarquement à 21h30. Un après-midi entier à regarder toute une saison de Plan Coeur sur un écran d’iPhone, dans une salle d’embarquement en travaux, où il n’y a rien à faire.
Vers 21h, j’ai une intuition inexplicable et me retourne pour regarder l’écran d’affichage. Mon nom y est inscrit, au milieu de 2 autres, il faut se rendre au comptoir Air France. La panique s’empare de moi, parce que je sais que j’ai la poisse, j’ai le sang en ébullition de stress, et je me souviendrai toujours des mots de cet agent au comptoir : “Mais non, si ça se trouve, c’est une bonne nouvelle !… Ha non, votre bagage a perdu son étiquette, il faudrait descendre sur le tarmac pour faire une reconnaissance et lui en remettre une”.
Nous sommes donc mis de côté, dans la file prioritaire avec les personnes à mobilité réduite et familles avec jeunes enfants, voyants 2 valises au pied de l’avion, dont la nôtre, heureusement reconnaissable : nous l’avions entourée de scotch !
Donc astuce que je vous donne qui peut être très utile : toujours scotcher sa valise pour la reconnaître sur le tapis (ou sur le tarmac ! haha), ou plus globalement, si les scotchs sont déchirés à l’arrivée, vous pouvez prévenir un agent de douane que votre bagage a été ouvert à votre insu.

Le vol se déroule bien, malgré une dame derrière nous qui n’a pas pu s’empêcher de discuter tout du long, ou de ronfler. C’était intermittent, comme notre sommeil. Je finis par me lever et discuter avec un membre de l’équipage qui me fait faire le tour de l’appareil (car depuis petite, je voulais “visiter” l’A380). Nous arrivons à Johannesburg, exténués. Il faudra maintenant passer la douane, récupérer nos valises, les ré-enregistrer, et attendre toute la journée à l’aéroport de Johannesburg de pouvoir embarquer en direction de Windhoek le soir.

Nous arrivons de nuit, sur une piste en pavés, dans un aéroport minuscule. Après quelques formalités administratives, nous passons dans le hall des arrivées. Un homme est là, pancarte portant mon nom à la main. Vous n’imaginez pas mon soulagement à cet instant précis ! Ayant organisé notre voyage seul de A à Z pour la première fois, forcément, une petite appréhension planait au-dessus de nous… Le temps de nous fournir une carte SIM locale avec un peu de datas (MTC propose des cartes prépayées, 3 GO de data nous auront suffit pour la durée du séjour) et des bouteilles d’eau, nous quittons l’aéroport direction notre lodge du soir. Les choses sérieuses peuvent commencer.

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ÉTAPE 1 | SOLITAIRE, LE VILLAGE AU MILIEU DE NULLE PART

La vraie première étape a été de trouver de quoi faire des réserves de bouteilles d’eau, le plein du véhicule et retirer un peu d’argent parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

Je dois avouer que sans se le dire, Pépito et moi étions un peu dans le même état d’esprit. La fatigue des derniers jours de boulot cumulée à 3 nuits consécutives courtes et hachurées nous mettaient dans un état second. À la fois, nous étions excités de ce voyage, tout en n’étant pas tout à fait dedans non plus. Il n’aura fallu qu’un troupeau de babouins traversant la route pour nous plonger dedans.

Nous prenons la route à bord de notre Nissan Hardbody de 2016, traversant la capitale et prenant la direction de notre première étape dans ce voyage : Solitaire. Après 4h30 heures de route au milieu des montagnes, et notre première expérience sur les pistes de Namibie, c’est secoué comme des pruniers que nous arrivons à la jonction des routes C14 et C24, deux routes touristiques importantes en Namibie. On est donc à un point central de Namibie, dans le Parc national de Namib-Naukluft, entre Swakopmund et Sesriem. Bref, au milieu de nulle part donc.

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Pourtant, je pense que quiconque a déjà entendu parler de la Namibie, reconnaîtra forcément ces images de carcasses de voitures colorées. C’était beau sur les images à la télé, c’était encore plus vrai de les voir de nos propres yeux ! Au milieu d’un jardin de cactées, les restes de voiture semblent intégrés dans le paysage, on a l’impression d’être dans Cars. Alors forcément, à part une station-service, une supérette et une bakery qui propose des apfelstrudel, il n’y a pas grand-chose à faire. Ceci n’empêche que ça reste une étape à mon sens indispensable, ne serait-ce que pour faire le plein et vérifier la pression des pneus avant de reprendre la route !

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ÉTAPE 2 | L’IMMENSITÉ DU FISH RIVER CANYON

Première nuit chaotique : le vent soufflait tellement fort sur la tente, moi qui n’avait eu pour l’heure que 2 expériences foireuses en camping, ça n’allait pas me rassurer. La veille au soir, avant d’aller nous coucher, nous avons observé des hannetons s’enterrer, et nous trouvions ça un peu con. De là, nous avons inventé une nouvelle expression : “Quand le hanneton s’enterre, le vent vous fera des misères”.

Nous passerons cette journée sur la route. 683 km pour descendre à l’extrême sud du pays, aux portes du parc transfrontalier du ǀAi-ǀAis/Richtersveld. Je roule pour la première fois avec le 4×4, pour la première fois de ma vie avec le volant à droite aussi, les antilopes galopantes à côté de nous. On a même le droit à un contrôle de police !

Par contre, la radio du 4×4 ne capte presque nulle part, on a juste eu le droit d’entendre The Tokens – The Lion Sleeps Tonight, de quoi être totalement dans l’ambiance on the road au milieu des gazelles et des phacochères. Ce sera la seule fois du voyage où nous aurons le droit à la radio, le reste du temps, il nous fallait chanter nous-même des paroles approximatives et totalement modulées à notre sauce, entre Christophe Maé et Ed Sheeran.

4 montagne namibie route fish river canyon piste poussiere

Nous arriverons finalement à la tombée de la nuit à Hobas, à la recherche d’un camp pour dormir (spoiler alert : le Hobas Lodge est pourri).
Le lendemain, nous voilà au Fish River Canyon, le deuxième canyon plus grand du monde avec ses 160 km de long, après le Grand Canyon du Colorado. La chaleur est étouffante, l’absence d’ombre se fait vite ressentir.

Le panorama est saisissant, hypnotique. Sous nos pieds, se dérobent 550 mètres de profondeur. La Fish River est à sec, l’aridité des lieux nous fait comprendre que nous sommes en terre quasi-hostile. Je n’avais jamais vu ce genre de paysage de ma vie, on se sent minuscule au milieu de ces immensités de roches.

Nous n’avions qu’une matinée pour voir ce canyon, nous savions que nous n’aurions pas le temps d’aller jusqu’aux sources chaudes de lAi-lAis. Nous avions donc fait le choix, plus simple, de profiter des différents points de vue aménagés le long du Canyon, et accessibles en véhicule.

• Comment accéder au Fish River Canyon ?

Le Fish River Canyon fait parti du parc transfrontalier du ǀAi-ǀAis/Richtersveld, qui est un parc national protégé. De fait, vous devrez vous acquitter des droits d’entrée.

Nous avons pu accéder au Fish River Canyon à partir de Keetmanshoop en suivant les routes B4 et C12 jusqu’à Hobas, au nord du site. Depuis la porte d’Hobas, vous pouvez suivre une belle piste de sable qui mène jusqu’aux 3 points de vue accessibles en voiture (sunset viewpoint, main viewpoint et hiker’s viewpoint).

Le second point d’accès se situe à Ai-Ais.

huns mountains parc ai ais fish river canyon

• Que faire au Fish River Canyon ?

La première option (la plus simple et safe), c’est de se balader de points de vue en points de vue, à pied ou en voiture (nous avons marché du main viewpoint au hiker’s viewpoint) pour profiter davantage du panorama.

La deuxième option pour les plus aguerris, est de rejoindre Ai-Ais via un parcours de randonnée : le Fish River Hiking Trail. En saison sèche uniquement (de mi-avril à mi-septembre), et au départ du hiker’s viewpoint à Hobas, vous pourrez vous engouffrer dans le canyon après 2h de descente, et suivre durant 3 à 5 jours les 85 km de sentier balisé dans le lit de la Fish River.
Attention, il n’y a pas de structure d’accueil sur le chemin, c’est de l’autonomie totale, il faut être très précautionneux. Le must étant d’être accompagné d’un guide afin d’en apprendre plus sur la faune et la flore du canyon. Il vous faudra donc une très bonne condition physique et disposer des autorisations nécessaires.

Je crois qu’il est possible de faire un survol en avion du canyon, mais lors de notre visite, nous n’avons observé aucune activité aérienne. À voir…

paysage visite namibie fish river canyon

Les pistes namibiennes ont encore de nombreux paysages à nous faire découvrir. Nous prenons la direction du désert du Namib, avec pour prochaines étapes Sesriem et Walvis Bay. Les prochains jours seront donc rythmés par du sable, et quelques galères…

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Posté le 09/07/2023


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Le p'tit chouchou