C’est en tombant par hasard sur la bande annonce de Joker que j’aie eu envie de voir le film, sans n’avoir jamais vu ou lu un Batman. Ça fait un mois que j’ai fait la connaissance d’Arthur Fleck, un mois qu’il ne quitte plus mon esprit.
🤡 JOKER 🤡
de TODD PHILLIPS
Source : Miro.medium.com
Synopsis : Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.
Pour me convaincre, Pépito m’a d’abord fait regarder Begins et Dark Knight. 2 soirs de suite. Nolan m’a convaincu : Batman est un joyaux aux multiples facettes. C’était évident que de passer après d’Heath Ledger dans ce rôle du Joker n’allait pas être chose aisée.
Une grosse claque comme j’en ai rarement prise une au cinéma. Dès les premières secondes, le rire gênant d’Arthur donne le ton. On assiste à la lente et oppressante descente dans la folie de cet homme abîmé, en souffrance physique et psychologique. Omniprésent devant la caméra, Joaquin Phoenix crève l’écran. Il n’interprète pas un Joker, il prend ce personnage emblématique et se l’approprie complètement. Tout est pensé et bien pensé, amené avec génie. On a de véritables sentiments contradictoires pour Arthur : de la compassion, de la peur, de l’angoisse, de l’amitié, de l’incompréhension…
Source : Tumblr
Arthur Fleck est l’incarnation de l’homme inadapté. Il ne veut pas être foncièrement mal, c’est le monde qui le mène à ce mal. Depuis toujours, sa mère lui fait croire que son rôle est de faire rire les gens. Incapable d’être sur le devant de la scène, humilié en permanence par tout le monde, différent, il va se sentir renaître et accompli à partir du moment où il passera de l’autre côté. Joker, c’est l’histoire de la naissance du mal.
Source : Warnerbros
Tout dans les images du film est fait pour nous mettre dans une ambiance malaisante. Tout est fait pour que l’on ressente la descente aux enfers d’Arthur. La colorimétrie, chaude et ternie en fonction des émotions du personnage, les sons et mélodies, la gestuelle, la silhouette amaigrie et le regard vide de ce clown… sont autant d’éléments qui font de ce film un chef d’œuvre mené par une performance hors du commun de Joaquin Phoenix.
Source : Tumblr
Qui créé le Joker, si ce n’est la société ? On ne peut pas ressortir de ce film indifférent. On ne peut pas ne pas se poser 1001 questions. On ne peut pas ne pas voir que ce film, au-delà du personnage emblématique d’un comics, est le miroir de notre société actuelle. Celle où les laissés pour compte et les abîmés de la vie sont mis à part et mis à mal, celle où il y a de l’indifférence pour son prochain, où on ne tend plus la main. Celle où on fait des économies sur le social et la santé pour que des gens réellement dans le besoin soient démunis dans une vie qui n’est pas adaptée à eux. Qu’est ce qui fait que quelqu’un puisse basculer du bon au mauvais ? Joker met en lumière les origines de ce malêtre et de cette violence.
Source : Tuttotech
Si vous n’avez pas encore fait la connaissance d’Arthur Fleck, je vous invite à vous dépêcher sur les dernières séances, dans une salle obscure, avec un très grand écran de préférence. Mais sachez que vous allez en ressortir chamboulé, voire un peu retourné.
Source : Tumblr
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Posté le 17/11/2019
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