Après les éditions de 2017 et 2018, me voilà de retour à l’Alpe d’Huez. C’était ma troisième fois au festival. On peut dire que ce lieu m’est maintenant familier, et malgré mon absence à l’édition 2019, les bénévoles présents tous les ans sans relâche sont passés du “bonjour” au “salut”. Une vraie habituée… Attention, cet article va être très très très très long.
FAH2020
🎬 …ET DU CINÉMA 🎬
La compétition a été une nouvelle fois rude cette année. L’émotion a souvent été présente. Entre la famille, le social et l’humain en général, les thèmes abordés étaient vastes et variés, mais toujours au service de la comédie. La 23ème édition du Festival du Film de l’Alpe d’Huez a été, une fois encore, un franc succès.
LE COUP DE PROJECTEUR
Alexandre Antonio
Faustine Koziel
Florent Koziel
Zoé Marchal
Collectif Golden Moustache
Pour la deuxième année consécutive, le collectif Golden Moustache était à l’honneur dans le coup de proj’. Je n’ai pas accroché avec eux. Mon avis est que ça a perdu de son intérêt. Je ne sais pas ce qu’ils doivent montrer exactement, ni comment c’est prévu, mais je n’attendais pas avec impatience les stories, je les passais même plutôt très rapidement car pas franchement intéressantes, voire un peu redondantes. Ça ne reflète pas du tout ce qui se passe au Festival, ça fait même plutôt coup de com pour la station plutôt que pour le Festival et les films présentés.
J’aimerai aussi m’arrêter 30 secondes sur le comportement de Zoé sur la scène du Palais que j’ai trouvé détestable. Elle passe sa vie à passer sa langue sur ses dents, et était clairement menfoutiste, limite blasée, les mains dans les poches, à ne pas décrocher un sourire. C’est simple, je n’ai pas de photo d’elle où elle ne se force pas. Que ce soit durant la présentation du court métrage ou lors de la cérémonie de clôture du festival, elle est restée stoïque et pot de fleurs. Un faux air d’Adèle Exarchopoulos, les émotions en moins, version stéréotype de la nana qui veut se donner un genre.
ELLES ONT PRÉSENTÉ LES SÉANCES
Hélène Mannarino
Journaliste
Maîtresse de Cérémonie d’Ouverture et séances du soir
Sophie Soulignac
Journaliste
Séances de l’après-midi
Alessandra Sublet
Animatrice & Productrice
Maîtresse de Cérémonie de Clôture et séances du soir
JOSÉ PRÉSIDENT
José Garcia
Comédien
Le Festival de l’Alpe d’Huez a démarré en 1997, et cette année-là nous présentions “La vérité si je mens !” qui nous a propulsé tous comme acteurs incontournables de comédie. En 2000, nous y sommes retournés avec “La vérité si je mens ! 2” succès encore plus incroyable.
En 2003, mon épouse Isabelle Doval pour son premier film “Rire et châtiment” a reçu le Prix Spécial du public (franc succès en salles).
En 2020, “Le mac” un des seuls prix d’interprétation de toute ma vie…
C’est vous dire si ce Festival m’a porté chance. Je suis extrêmement heureux d’être le Président du Jury de cette 23ème édition, très anxieux car ce sera la première fois, et très déterminé à faire de cette chance unique un moment inoubliable, et surtout, surtout, une furieuse envie de mettre un gros bordel…
José Président. En voilà une idée, et quelle bonne idée. Ce n’est que ma troisième édition du Festival, et pourtant, je peux vous dire que celle-ci n’avait rien à voir avec les deux précédentes auxquelles j’ai assisté. José Garcia, sous son air de clown qu’on lui connaît tous, a été un Président exemplaire. Humble, patient, percutant, et surtout, grande première pour ma part, accessible. Accessible oui, car il était le premier à aller vers les gens, échanger quelques mots, quelques selfies, ce qui n’était pas le cas d’Omar Sy, toujours accompagné de son garde du corps, ou de Franck Dubosc, trop souvent pressé. José était là, il échangeait avec les gens.
LE JURY
Sabrina Ouazani
Comédienne
Nicolas Benamou
Réalisateur & Scénariste
Chloé
Jouannet
Comédienne
Bob
Sinclar
Artiste scène électronique
Source images : Site officiel du Festival de l’Alpe d’Huez
Le souhait de José, c’était d’avoir un jury paritaire (2 femmes, 2 hommes) et surtout, de plusieurs horizons. On a donc eu la réponse à “pourquoi Bob Sinclar ?!”. Et bien parce qu’un musicien, qui n’a pas d’expérience dans le cinéma, aura peut être une vision plus simple et plus “lambda” des films projetés. Moins analyste, une appréciation sur le vif, qui se rapproche davantage des Monsieur et Madame Toutlemonde. Et après réflexion, je me suis dit que c’était tellement intelligent, et qu’il avait tout compris.Et puis blague à part, on sait tous que le soir au Cham’ ça se met bien sur le dancefloor alors avoir le DJ à dispo toute la semaine c’était plutôt malin -à prendre au 1000ème degré-.
LES COURTS MÉTRAGES
Source image : Catalogue officiel du Festival de l’Alpe d’Huez
Dernière ligne droite | ☆☆☆☆☆
Arnaud Mizzon
Dominique, examinateur de conduite, fait passer le permis à Marion qui le tente pour la 5ème fois. Ils sont accompagnés de Julie, la monitrice de Marion. Ils percutent un piéton qui meurt sur le coup. Ils ont 20 minutes pour trouver un alibi et rentrer comme si de rien n’était.
Le nouveau Don Juan | ☆☆☆☆☆
Florent Koziel
HORS COMPÉTITION – Julien est vraiment nul en drague, pire encore il dépasse parfois les limites en étant peu respectable. Sa soeur décide accompagnée de deux de ses amies de lui donner un petit cours de drague pour l’aider. […]
Source : YouTube
Source : UniFrance
Tout se mérite | ☆☆☆☆☆
Pierre Amstutz Roch
Stéphane et sa complice Fiona échafaudent un plan macabre. Talkie-Walkie, cagoules, fiole de poison, ils sont parés : ils vont tuer Marc. Mais évidemment, rien de ne se passera comme prévu…
Je suis gavé | ☆☆☆☆☆
Martin Darondeau
T’aurais découpé ça comment toi ?
Source : Lextracourt
Source : Dailymotion
Le blocage | ☆☆☆☆☆
Jonathan Lago Lago
Janvier 2019. La France est secouée par une vague révolutionnaire. Des milliers de gilets jaunes prennent d’assaut les routes. Parmi eux, Fred et Bouly préparent un blocage spectaculaire mais ils ont oublié leurs gilets jaunes…
COUP DE COEUR
Mon p’tit Bernard | ☆☆☆☆☆
Wilfried Méance et Olivier Ducray
Fraîchement retraité, Bernard n’a désormais plus qu’une seule obsession : gagner la prochaine course régionale de marche athlétique !
Source image : Catalogue officiel du Festival de l’Alpe d’Huez
Source : imbd
Bonne mort | ☆☆☆☆☆
Alexandre Poulichot
Un homme qui a perdu tout espoir en l’humanité décide de se supprimer dans une aire de jeux. Une femme va tenter de le dissuader, mais constatant sa détermination, elle lui propose une mort plus glorieuse.
Partage | ☆☆☆☆☆
Johann Dionnet et Marc Riso
Un homme s’installe sur un banc pour manger son sandwich et va s’ouvrir au partage.
COUP DE COEUR
PRIX DU COURT MÉTRAGE
Source : Festivalnikon
Source : Festivalnikon
Samedi en quinze | ☆☆☆☆☆
Yannick Privat
Quand il s’agit de la garde de Charlotte, mieux vaut pour Charles et Cécile de ne pas confondre samedi en quinze et samedi en huit.
À fleur de boule | ☆☆☆☆☆
Patrick Cassir
Florian est le meilleur ami de Guillaume. Mais Guillaume se rend compte que lui n’est plus le meilleur ami de Florian.
PRIX DU COURT MÉTRAGE
Source image : Catalogue officiel du Festival de l’Alpe d’Huez
Source image : Catalogue officiel du Festival de l’Alpe d’Huez
Je suis ton père | ☆☆☆☆☆
Justine Le Pottier
Paul, 21 ans, va devenir père mais n’a jamais connu le sien. Au cours d’un déjeuner de famille, il va enfin trouver le courage de confronter sa mère et lui poser la question : qui est son père ? Encouragé par sa fiancée et son ami Tom, il décide de partir à sa recherche.
LES LONGS MÉTRAGES EN COMPÉTITION
COUP DE COEUR
Melha Bedia nous prévient d’emblé : “Nour, c’est moi”, une jeune femme taille XXL, footballeuse toujours en bonnet et survêt’. Un vrai garçon manqué qui n’a aucune confiance en elle, mais va apprendre à s’accepter et se révéler grâce à la pole dance. Le film aborde les sujets très complexes de la différence et de l’acceptation de soi. Pas de triche, pas de faux-semblants pour cette jeune actrice qui crève l’écran. Drôle, pétillante, mais aussi bouleversante, son interprétation est criante de vérité. Mention spéciale également pour Valérie Lemercier, dont le rôle de coach sans tabou, extravagante et d’une sensualité cosmique va à merveilles. Le film fera forcément écho à bon nombre de personnes, tant il est difficile de s’accepter et s’assumer pleinement dans une société hyper connectée où tout le monde juge tout le monde en permanence. Ici, l’émotion vient embrasser la comédie, pour une vraie réussite qui mérite de faire un très beau chemin en salles.
“Au secours, ils sont de retour”. Michèle Laroque à la réalisation signe une très jolie comédie avec pour sujet central la cohabitation, parfois délicate et toujours compliquée, enfant/parents. Deux couples sous le même toit, ça fait forcément quelques quiproquos et beaucoup d’étincelles. J’ai retrouvé ici les mêmes codes que dans « Brillantissime », son précédent long métrage, notamment en s’appuyant sur une chanson pour camper l’histoire. “Tu me manques (pourtant tu es là)” de Gaëtan Roussel et Vanessa Paradis explique dès les premières minutes la situation du couple « parents » composé de Michèle Laroque et Stéphane de Groodt. Situation qui ne va pas s’arranger avec le retour de leur fille aînée et de son compagnon à la maison. Un film qui expose avec légèreté une situation concrète et de plus en plus fréquente. Un jeu d’acteurs simple et pétillant, à l’image de Michèle Laroque finalement. J’ai adoré !
PRIX DU PUBLIC
Une comédie sociale comme je les aime. De celles qui ne sont pas moralisatrices mais qui traitent d’un sujet grave avec humour. L’histoire se passe dans le Nord de la France, région qui fut le fleuron de l’industrie minière. À travers l’histoire d’Arnaud, un homme parmi d’autres, et plus largement d’une ville et de ses habitants, “Mine de rien” va mettre en lumière la précarité qui règne encore aujourd’hui dans ces anciennes citées minières. La mine, au coeur du sujet, est pour ces hommes et ces femmes un haut lieu de leur Histoire, un lieu de mémoire, faisant partie du patrimoine régional et national. On retrouve ici l’ambiance des “villes fantômes”, que les habitants sont contraints de déserter pour vivre décemment. L’ambiance du passé aussi, qui ne mérite pas toujours d’être effacé. J’ai trouvé ce film très touchant, notamment grâce à Arnaud Ducret, plus que convaincant en homme anéanti qui finira par retrouver sa dignité à travers un projet ambitieux mais sans prétentions. Il m’a tiré les larmes. Une comédie dramatique qui n’en fait pas des tonnes C’est un très beau film, drôle et percutant.
Tout nous sourit | ☆☆☆☆☆
de Mélissa Drigeard
Source images : Allocine
📅 ON FONCE EN SALLES LE 22 SEPTEMBRE 2021
COUP DE COEUR
PRIX SPÉCIAL DU JURY
PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE POUR ELSA ZYLBERSTEIN
PRIX D’INTERPRÉTATION MASCULINE POUR STÉPHANE DE GROODT
Ce film est une pépite. Un vrai bonheur à regarder, tant c’est parfaitement bien orchestré. Une vraie comédie qui traite de la famille et des difficultés dans un couple. Une comédie, encore une fois, drôle et touchante, comme je les aime tant. Elsa Zylberstein est divine dans son rôle, ce qui lui a valu le prix d’interprétation féminine, amplement mérité (pour moi, ça se jouait entre elle et Melha Bedia). Stéphane de Groodt, qui a lui aussi remporté le prix d’interprétation pour ce film, colle parfaitement au rôle du mari jaloux qui va tout de même vouloir se prouver qu’il peut encore séduire. La forme, le fond, les acteurs, tout y est pour que ce film soit une grande réussite. J’espère sincèrement qu’il remportera les éloges du public à sa sortie en salles. Pour ma part, c’est un deuxième coup de coeur, et le film que j’aie préféré durant cette semaine de cinéma. Je n’hésiterai pas à retourner le voir !
La soirée de l’angoisse… Un court qui me décroche pas un début de sourire, suivi d’un long qui ne me décrochera pas non plus un début de sourire, pire, va me faire regarder ma montre… Pourtant, je n’avais pas spécialement d’appréhension, j’avais vraiment envie de donner sa chance à ce film peu inspirant mais qui aurait pu être une bonne surprise. C’est un échec pour ma part. Dans un festival de comédie, on veut rire. Or, j’étais plutôt mal à l’aise pour ce film qui était plus un polar/film d’auteur. Comme dirait Morgane « il y a des films que l’on voudrait voir durer éternellement et il y en a d’autres où l’on a hâte que ça se termine ». Et comme dirait mon père « ça se saurait si Isabelle Huppert, c’était une drôle ». Malheureusement, et malgré tout le respect que j’aie pour la carrière d’Isabelle Huppert, je ne peux pas leur donner tort sur ce coup-là… Ce film n’avait à mon sens pas forcément sa place dans la programmation, et c’est la première fois en 3 éditions que je vote “je n’ai pas aimé” pour un film en compétition. Aller, on oublie cette soirée et on redémarre du bon pied demain (:
Sachez que je n’ai jamais vu Dikkenek, pour m’être endormie devant au bout de 10 minutes la fois où Pépito a tenté de me le montrer, mais que je le connais à peu près toutes les scènes et répliques cultes du film grâce à lui qui me les répète sans arrêt. Cette fois-ci, avec Lucky, du même réalisateur, je pouvais avoir une petite longueur d’avance sur Pépito, et j’avoue que cette idée me plaisait bien, alors je l’attendais avec un poil d’impatience.
14 ans après Dikkenek, est ce que Lucky tient le pari ? Le pitch de base était plutôt accrocheur : deux potes un peu cons et galériens qui décident de voler un chien de la brigade des stups pour devenir riches. À cela se mêle une flic corrompue et complètement pourrie. À mon sens, ce n’est pas à la hauteur de son prédécesseur du point de vue de l’écriture, mais ça reste totalement dans le même esprit what the fuck. La comédie par l’absurdité la plus totale, dans une ambiance décalée et beauf à souhait. Ça ne plairait surement pas à la majorité absolue, et ça ne fera pas rire tout le monde, mais qu’est ce que c’est plaisant de découvrir Olivier Van Hoofstadt à travers un nouveau film. J’aurais peut être encore un peu plus de plaisir à le revoir avec Pépito.
J’avoue aussi que si j’attendais avec impatience ce film, c’est aussi et surtout parce que je savais que Florence Foresti serait là, et qu’elle est une de mes (nombreuses) idoles depuis mes 10 ans. Je l’ai vu trois fois sur scène, et elle est hors catégorie. C’est Madame Foresti, et c’est tout. On peut dire ce qu’elle veut d’elle, pour moi, elle fait partie des meilleures. L’avoir si proche de moi, c’était inespéré, c’était un rêve éveillé, un rêve de gosse qui, dans la cour du collège, répétait inlassablement tous les matins “L’avion de Barbie” avec sa copine Coralie.
COUP DE COEUR
GRAND PRIX OCS
PRIX DE LA PRESSE LES GLOBES
Pour moi, Michaël Youn est un génie. Il sait faire rire, il sait faire pleurer. Avec Divorce Club, il revient en tant que réalisateur pour une vraie comédie pop corn, où l’on rit à coeur joie. On sort de la salle avec la banane et l’envie de parler du film. Pour l’accompagner dans son nouveau délire, Michaël peut compter sur Arnaud Ducret, terrible dans le rôle du grand romantique abattu après son divorce, François-Xavier Demaison, déjanté en bobo fortuné qui compte profiter de son célibat, et Caroline Anglade, délicieuse en célibataire légèrement en manque d’amour. Mention spéciale à Frédérique Bel, pour son petit rôle qui m’a régalé. Comme dans tous les films de Michaël Youn, la forme reste entourée de fêtes, de débauches et d’argent pour surmonter les difficultés d’un personnage. Mais le protagoniste du Morning Live s’assagit avec l’âge et l’expérience. On a un film tout aussi délirant, avec une petite part de mignonnerie et quand on y repense, un peu de fond quand même. Je vous le donne en mille : l’argent ne fait pas le bonheur, c’est aussi simple que ça. Mais avant tout, les films de Youn sont là pour faire marrer, et Divorce Club n’échappe pas à la règle. C’est de la comédie à l’état pur, de celles qui cochent toutes les cases, ça fait un bien fou et de mal à personne. J’ai surkiffé !
Terrible Jungle | ☆☆☆☆☆
d’Hugo Benamozig & David Caviglioli
Source images : Allocine
📅 DISPONIBLE EN VOD
Si ce n’était pas le film de l’année, c’était tout de même un moment plaisant. Sans me laisser un souvenir impérissable, j’ai trouvé certains passages du film hilarants, notamment la courte apparition d’Esteban. Au-delà de ça, la distribution du film tient complètement la route. Que ce soit Vincent Dedienne en jeune anthropologue partant à la rencontre d’une tribu indienne au fin fond de la jungle amazonienne, Alice Belaïdi en cheffe de ladite tribu, Jonathan Cohen en plus mauvais gendarme de l’histoire, ou Catherine Deneuve en mère stricte qui pense que son fils est incapable de se débrouiller tout seul face à l’hostilité de la vie… tout le monde est à sa place, bien qu’on se demande tout de même de premier abord ce que fait Catherine Deneuve dans ce genre de film. Au fil du temps, on se rend compte que le charisme et l’autorité naturelle qu’on lui connaît sont des atouts incontournables à la crédibilité de l’ensemble, et qu’on aurait effectivement vu personne d’autre à sa place. Elle ajoute le petit truc en plus, vous voyez ? Allez, je ne pense pas que ce sera le plus gros succès en salles, mais si on veut passer un bon petit moment, on peut se laisser tenter.
LES LONGS MÉTRAGES HORS COMPÉTITION
Le film d’ouverture
J’avais quelques appréhensions, presque pas envie de voir ce film. Déjà parce que ça fait 3 fois que vais au FAH et que c’est un film de ou avec Dany Boon en ouverture, mais aussi parce qu’après visionnage de la bande annonce, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. J’étais très mitigée. Bref, ça ne m’attirait pas. Finalement, c’était une bonne surprise, loin de mes craintes, et surprenant par rapport à la bande annonce. Un fond d’action et d’espionnage dessert une comédie rythmée par un duo Dany Boon/Philippe Katerine étonnant et détonnant. On ne rit pas aux éclats, mais c’est plaisant à regarder. Mention spéciale à Philippe Katerine qui est très humain, calme et touchant. Dany sort (un peu) des sentiers battus. Depuis Raid Dingue, on sent qu’il veut un peu plus d’action, et c’est ce que propose Le Lion.
La séance du Président
“In the Bottle” est l’adaptation de Rouge Movie Barré, de Thierry Barré, un livre retraçant l’histoire d’un type qui abandonne tout pour partir en terre espagnole sur les traces de Don Quichotte. Ce road movie filmé à la manière d’un reportage est le voyage de Thierry Barré, José Garcia et Joël Dupuch (ostréiculteur et acteur à ses heures perdues) jusqu’aux fameux Moulins de Castilla de La Mancha, en Espagne, comme dans le bouquin.
Ces hommes qui ne se connaissent pourtant pas, vont entreprendre un voyage d’un millier de kilomètre dans une Mini Austin capricieuse avec une sculpture de Don Quichotte sur la galerie, et durant lequel va naître une complicité et une amitié. Les 3 acolytes vont s’arrêter de domaine en domaine pour échanger et apprendre sur les vins, et découvrir de nouvelles techniques de viticulture, plus “naturelles”.
Pas de “jeu d’acteur”, pas de texte récité, juste des émotions à vif, des moments de partage et de vie, et des rencontres… Ce n’est pas un film, c’est une tranche de vie. Je ne boude pas mon plaisir, et l’envie de partir voir les moulins à vent de Consuegra est désormais dans ma liste des choses à faire dans les années à venir.
A la fin de la séance, José Garcia a invité tout le monde sur le parking du Palais des Festivals pour une dégustation d’huîtres et de vin de certains des viticulteurs présents dans le film. Un vrai moment de partage ouvert aux “gens normaux” comme Momo et moi, et qui m’a permise de trinquer avec lui. C’était bref, mais c’était vraiment cool !
La bonne surprise
Si j’ai commencé par présenter le film comme “la bonne surprise”, c’est parce que la bande annonce ne m’inspirait absolument pas du tout, et que toute la semaine, je n’ai cessé de répéter que je ne voulais pas spécialement voir ce film. Le temps des Marguerite aborde, sous fond de “malle magique”, les relations pèr/fille. Marguerite et Margot se ressemblent comme deux gouttes d’eau et vont se retrouver transporter chacune à l’époque de l’autre. Pour rentrer respectivement en 1942 et 2018, elles vont devoir retrouver leur père respectif, absents. Pour Marguerite, son père est porté disparu à la guerre, et pour Margot, son père est parti vivre en Australie et entretien des relations compliquées avec le nouveau conjoint de sa mère. Deux enfants, deux époques, deux manière d’appréhender les choses. Une belle histoire, mêlant histoire et aventure, avec une jeune actrice, Lila Gueneau, bluffante dans le rôle de Marguerite et de Margot. Une belle réussite, pour un chouette film que j’ai finalement presque adoré !
La séance du début d’après-midi nous a joué quelques mauvais tours : on s’est confrontées à un restaurateur un peu con, suivi d’une propriétaire de salle désagréable et agressive alors que nous n’avions absolument pas contesté le rangement de nos paninis (je précise que nous avions pris toutes les précautions nécessaires pour conserver la propreté des lieux, que nous n’avions pas renversé de frites ni touché quoi que ce soit avec des mains grasses, et que les gens à côté de nous ont été tout aussi choqués/outrés de la manière dont cette dame s’est adressée à nous et n’ont pas compris pourquoi on nous distribuait des Treets 3 fois par jour si nous n’avions pas le droit de manger en salles, ni pourquoi on nous faisait passer pour des grosses dégueulasses).
Le film de clôture
COUP DE COEUR
Alors là, c’était probablement le film que j’attendais le plus ! Pourquoi ? Parce que Stéfi Celma. J’adore sa voix, j’adore son charisme, j’adore sa prestance. Elle n’a pas le rôle principale du film, loin de là, mais ses apparitions font toujours mouche. Aussi et surtout parce que le thème abordé est d’actualité, et forcément plus que nécessaire pour remettre un peu les pendules à l’heure chez certaines personnes. Alexandre veut devenir Miss France en cachant son identité de garçon, et il va tout faire pour faire de son rêve une réalité, soutenu par ses colocataires, sa deuxième famille, tous un peu en marge de la société, à l’image de la propriétaire des lieux. “Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…“. J’étais complètement captivée devant cet acteur, Alexandre Wetter, qui crève l’écran. Il est d’une profondeur émotionnelle rare, il est d’une beauté incontestable, il est de ce genre de personne qui peut mettre tout le monde d’accord. A travers ce film, j’espère vraiment que les mentalités vont évoluer (et que les réac’ prennent une grosse claque dans leur gueule). On peut ne pas être d’accord, mais on est dans l’obligation de respecter la différence. C’est la leçon que l’on peut tirer de Miss. Vouloir changer, vouloir bousculer les codes, pour pouvoir vivre ses rêves, et surtout, sa vie. petite mention spéciale pour Thibault de Montalembert que je n’ai pas de suite reconnu, et qui m’a tiré les larmes. Le film a été reprogrammé au 23 septembre. N’hésitez pas une seule seconde à aller le voir, vous n’en ressortirez de toute façon pas indifférent.
RENCONTRE AVEC FRANÇOIS CIVIL
La première fois que j’ai vu François Civil sur écran, c’était en rentrant du collège, sur Disney Channel, avec “Trop la classe”. De l’eau à couler sous les ponts depuis. J’ai été heureuse de ne redécouvrir ensuite dans “Dix pour cent”, puis dans des longs métrages comme “Five” ou “Mon inconnue”. J’avais été très déçue de le rater l’année dernière, puisque j’étais absente du Festival comme expliqué ici. Le voir pour de vrai cette année, c’était pour moi une chance inouïe.
Pour ce qui est de la conférence en elle-même, j’ai pu voir un François détendu, qui est arrivé dans le métier un peu par hasard, sans école particulière. Pas vraiment doué à l’école, il a trouvé dans les plateaux de tournage une vraie passion. Il est drôle, il répond facilement et sincèrement aux questions, sans filtre, sans tabou. Qu’est ce qui le motive ? L’argent. Comment il s’est retrouvé dans des séries comme PJ, Louis la Brocante ou Trop la classe ? Parce qu’il ne voulait pas décevoir ses parents quand ils lui demandaient si ça pouvait l’intéresser.
François est vrai, ne triche pas, est entier. J’ai hâte de le découvrir dans d’autres films, d’autres séries. Il a mis des coeurs dans mes yeux d’enfant, il continue à mettre des étoiles dans mes yeux d’adulte.
PHOTOS EN VRAC ET PETITS SELFIES
À L’ANNÉE PROCHAINE L’ALPE D’HUEZ 👋
J’espère que cet article vous aura donné envie de faire un petit tour par vos cinémas de quartier ou même vos multiplexes préférés, on ne vous en voudra pas. En attendant, soyez certains de me retrouver à l’Alpe d’Huez en 2021, pour de nouvelles aventures cinématographiques (et peut être de nouveaux exploits sportifs pour Morgane).
Merci ma Chouquette de m’avoir accompagnée dans cette semaine riche en émotions et en nourriture variée (pâtes, pâtes, pâtes, soupe, pâtes, soupe, raviolis, pâtes, raclette) 🖤
Posté le 22/03/2020
Je découvre ton blog et cet article. J’habite près de Grenoble et ai envie de découvrir ce festival pour la première fois. Est ce qu’y assister du jeudi au dimanche vaut le coup avec le pass ? Ils sont en vente vendredi prochain !
As tu pu assister à toutes les projections?
Merci pour les infos 🙂
Bonjour, Merci pour ta réponse ! Je te dirai, cette fois je saute le pas! Comme j’y vais seule et laisse ma fille à mon conjoint, je pense plus en fin de semaine pour la cérémonie de clôture ☺️
[…] Si vous souhaitez découvrir le ressenti de Nath, avec qui j’ai partagé cette semaine, rendez-vous sur son site. Vous verrez que nous avons pas mal d’avis en commun, mais pas toujours… > Les jolies choses de Nathou […]
'ON FAIT COUCOU
LES P'TITS GARS'