🎆 PREMIER ARTICLE DE 2020 ! 🎆 Le destin a voulu que nous commencions l’année un mercredi, jour des sorties cinéma. On se retrouve donc aujourd’hui pour parler de 2 films que j’ai eu l’occasion de voir en avant-première lors de la 25ème édition du festival du film de Colmar, en octobre dernier. Je vous parlais déjà de ce festival que j’affectionne tant ici.
🎥 LE FESTIVAL DU FILM 🎥
DE COLMAR
PLAY, D’ANTHONY MARCIANO
Synopsis : En 1993, Max a 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.
J’avoue qu’en visionnant la bande annonce, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’étais un peu dubitative, et dans l’incompréhension. De quoi va bien pouvoir parler ce film ? Quel sera le fil conducteur ? Et après tout, pourquoi pas ?
Source : Allocine
Le spectateur est projeté dans les années 1990, avec des images sortant directement d’un caméscope. Il faut un léger temps d’adaptation, les images tremblent et piquent un peu les yeux quand on s’est depuis longtemps maintenant habituer à l’ultra haute définition. Pour autant, replonger dans le matériel de mon enfance fait un petit pincement au cœur et ne me déplait pas du tout, au contraire !
Ce film est une véritable rétrospective de Monsieur et Madame Toutlemonde. Peu importe votre génération, vous vous retrouverez forcément dans certaines scènes. Action ou vérité, première boom, jeune permis, premier amour… toutes les étapes d’une vie sont retracées ici. De l’adolescence à la vie d’adulte.
Source : Allocine
Malgré quelques facilités scénaristiques, malgré quelques raccourcis, le film n’en reste pas moins plaisant. Vraiment plaisant. Ce ne sera peut être pas le film de l’année, mais ça n’en reste pas moins une petite comédie qui se laisse regarder. J’ai eu plaisir à rentrer dans la vie de cette bande de potes.
L’écran prend de plus en plus de place à mesure que les minutes défilent et que les époques changent. Tous prennent des directions différentes, bougent, se marient, évoluent. On aimerait se voir plus, mais la vie fait que… Pour autant, on ne s’oublie pas, parce qu’on oublie pas les gens qu’on a aimé très fort.
Source : Allocine
Finalement, je ne m’attendais à rien, mais je n’ai pas été déçue. J’ai même été très agréablement surprise. Anthony Marciano et Max Boublil se sont inspirés de leurs vies d’ado pour nous offrir, sur fond autobiographique, un film réussi dont on ne ressort pas indifférent. Regarder vers le passé change forcément le futur… Alors vous, si vous pouviez revoir le film de votre vie, quelle leçon en tireriez-vous ?
🎥 Actuellement au cinéma
SELFIE, DE THOMAS BIDEGAIN, MARC FITOUSSI, TRISTAN AUROUET, CYRIL GELBLAT & VIANNEY LEBASQUE
Synopsis : Dans un monde où la technologie numérique a envahi nos vies, certains d’entre nous finissent par craquer. Addict ou technophobe, en famille ou à l’école, au travail ou dans les relations amoureuses, Selfie raconte les destins comiques et sauvages d’Homo Numericus au bord de la crise de nerfs…
Encore un film avec Max Boublil. C’était son année à Colmar. Dans Selfie, on se retrouve plongé dans plusieurs tableaux, plusieurs histoires, plusieurs destins parfois croisés. “Selfie”, c’est une pichenette à notre société.
Source : Allocine
Que faire quand son petit garçon est malade ? Une chaîne YouTube, bien sûr ! Et quand votre garçon est en rémission, mais que votre monde (virtuel) auquel vous vous étiez habitué, s’écroule ? On achète des like, biensûr ! Que faire quand on est en rade affectif ? Une application de rencontre, bien sûr ! Que faire quand on n’a pas confiance en son/sa partenaire ? Fouiller dans son téléphone, bien sûr ! Que faire quand on veut communiquer avec une célébrité de manière directe ? Les réseaux sociaux, bien sûr… Bref, notre vie tourne autour de notre téléphone, du multimédia, du “social” par écran interposé.
Parfois, au lieu de regarder sur un téléphone, de se faire un avis sur les gens à travers une image, une photo, une vidéo, il faudrait peut être regardera autour de soi, lui parler, l’écouter. Parfois, on passe à côté de l’essentiel. “Selfie” dénonce ce mode de vie que nous avons tous, de manière directe et grinçante.
Source : Allocine
Pour raconter leurs histoires, les acteurs sont au rendez-vous. Blanche Gardin joue la mère “vlogeuse” au bord de la crise de nerfs pour des cliques/like, et montre à mon sens l’aspect le plus affligeant du reflet de notre société : chasser les followers pour avoir besoin d’exister. Un coup de pied au côté néfaste des réseaux sociaux.
Au contraire, Max Boublil et Elsa Zylberstein contrebalancent cette idée en montrant que peut-être, il est possible de vivre quelque chose de fort émotionnellement à travers les réseaux, et que la réalité est parfois moins belle. Un duo à la fois caustique comme il faut et pétillant. J’ai adoré cette parenthèse dans le film.
Source : Allocine
Pour Manu Payet, le problème est qu’il est persuadé qu’une application peut décider pour lui de ce dont il a réellement besoin. Tout commence par une canne à pêche, et termine par une vraie remise en question. Il va se laisser déborder par un outil, et laisser une machine se substituer à sa liberté de pensé. Encore une histoire qui dénonce le côté pervers des algorithmes informatiques.
Faire le tour de tous les acteurs, actrices et histoires qui servent le film serait trop long et inutile ! “Selfie” est une comédie en plusieurs actes, tous liés les uns aux autres. On fait le tour d’une idée centrale autour des téléphones portables avec plusieurs points de vue différents. Une chose est sure, les réalisateurs ne prennent pas le partie d’être manichéens. Tout n’est ni bon, ni mauvais, tout est gris. On ratisse large sur le sujet, et ne sont pas là pour en faire une critique, mais plutôt pour exposer les faits et faire réfléchir le spectateur, ce qui représente l’essence même du cinéma. Un bon film dont tout le monde peut tirer des petites leçons (sauf ma mamie, biensûr !).
🎥 Actuellement au cinéma
Posté le 22/01/2020
'ON FAIT COUCOU
LES P'TITS GARS'