V I A N N E Y
L’HISTOIRE D’UN CANETON đ„,
DE DUMBO đ ET D’UNE RUCHE … đâ€ïž
C’Ă©tait il y a 1 an jour pour jour, que cette histoire si jolie, si douce entre lui et moi, a commencĂ©, au bar des Aviateurs. AprĂšs quelques festivals, le VianTour s’est achevĂ© pour moi en apothĂ©ose Ă la Foire aux vins, mais je n’avais qu’une hĂąte : le voir pour un “vrai” concert, puisque je ne l’avais vu jusqu’ici qu’en showcase et festival.
J’avais les idĂ©es blanches partout, j’avais les idĂ©es blanches tout le temps. Puis est arrivĂ© ce deuxiĂšme album, et je me suis mise Ă aimer Vianney onze fois plus qu’auparavant. C’est arrivĂ© d’un coup, c’Ă©tait fulgurant, mais notre caneton est entrĂ© dans le cĆur des gens, sans crier gare, et le caneton est devenu grand.
10 mois se sont Ă©coulĂ©s entre le moment oĂč j’ai achetĂ© mes billets et le concert. 10 mois Ă attendre, impatiemment, avec le temps qui passait au ralenti dans le sablier de ma vie. 10 mois d’impatience, Ă recevoir des messages de (beaucoup) de mes amis d’ici et d’ailleurs pour me dire “depuis que tu m’as dit d’Ă©couter Vianney, je veux le voir en concert” . La Laiterie, cette toute petite salle intimiste dans laquelle je n’avais jamais foutu les pieds, allait ĂȘtre pleine ce soir, et je ne peux ĂȘtre que fiĂšre de lui, de ce parcours, d’ĂȘtre passĂ© de “la cruche” au mec Ă voir. Et en mĂȘme temps j’Ă©tais envahie par cette trouille au fond de mon bide de ne plus pouvoir avoir le mĂȘme contact qu’auparavant avec lui, de ne plus pouvoir l’approcher…
Je ne savais absolument pas Ă quoi m’attendre sur ce VianTour2. Je savais que la scĂ©nographie avait lĂ©gĂšrement Ă©voluĂ©e, mais la surprise restait pleine et entiĂšre sur le rendu final. C’Ă©tait sa 5Ăšme date, accompagnĂ©e d’une SalomĂ© Leclerc “tellement contente d’ĂȘtre Ă Strasbourg” (avec l’accent quĂ©bĂ©cois s’il vous plait c’Ă©tait tellement mignon). “J’aurais le cĆur sur un nuage, passerais ma vie en dĂ©calage…j’abandonnerais mon Ăąme d’avant et chercherais celle au prĂ©sent”. On aime bien, mais je suis tellement excitĂ©e Ă l’idĂ©e de voir Vianney dans quelques instants que j’avoue n’ĂȘtre pas assez concentrĂ©e pour Ă©couter et profiter pleinement. Bordel j’Ă©tais une pile Ă 200 Ă l’heure, alors Stefou, pardonne moi pour cet entrain dĂ©mesurĂ©.
Entracte accompagnĂ©e de Ben Howard…et moi qui ne tient dĂ©finitivement plus en place. Les lumiĂšres s’Ă©teignent, Vianney arrive, avec sa guitare qui a un peu grandi et sa chemise (Ă manches courtes ?!). Je n’ai pas pu m’empĂȘcher de crier que je l’aime, mais avec mes 1m58, enfouis au milieu des gens, ça a clairement moins d’impact que le mec avec une grosse voix qui a dit la mĂȘme chose quelques instants plus tard.
C’est la premiĂšre chanson…et les gens se prennent dĂ©jĂ la tĂȘte derriĂšre nous. MĂȘme pour Vianney, qui inspire la douceur, il y a des grandes gueules qui ne peuvent s’empĂȘcher d’ĂȘtre ouvertes. Au mĂȘme titre qu’il y a beaucoup d’hommes qui accompagnent leur compagne, ça se voit Ă 10 km qu’elles ont forcĂ© (finalement, Vianney c’est le nouveau Patrick Bruel ?).
“JE FAIS COMME DUMBO, JE NE FAIS QUE VOLER, AU D‘SUS DE MES DEFAUTS“
Encore faut-il que ce garçon ait des dĂ©fauts. Sur scĂšne, il se donne Ă fond, il court partout, il prend possession de tout l’espace, j’ose dire qu’il lĂ (et qu’il faut vraiment arrĂȘter avec cette blague, promis c’est la derniĂšre fois), et il nous fait participer, rit avec nous et de nous (alors comme ça on ressemble Ă des pingouins ?!). GĂ©nĂ©reux, drĂŽle, Ă©lĂ©gant, talentueux… autant de qualitĂ©s qui font de lui un artiste complet, qui mĂ©rite largement la place qu’il a aujourd’hui.
La Laiterie est bercĂ©e entre des mĂ©lodies douces et des airs qui donnent envie de sautiller sur place (Ă condition, bien sur, de ne pas ĂȘtre un pingouin… Je rigole, on Ă©tait bien). On reste sur une formule qui a fait ses preuves et qui marche encore du tonnerre : guitare + voix = bonheur. Et moi je suis aux anges, et admirative de la façon dont il “gifle les cordes”, cette maniĂšre qu’il a de transmettre son Ă©nergie Ă travers sa musique.
“ON SE FAIT DES GRENIERS OU RANGER NOS HISTOIRES. DES CHAGRINS, DES REGRETS ET NOTRE FAUX DEPART“
Je rappelle quand mĂȘme qu’avant d’ĂȘtre celui que j’ai le plus vu en une annĂ©e, il Ă©tait celui-que-je-ne-pouvais-pas-entendre. ACHTUNG, je radote surement, alors passez ce paragraphe si vous savez dĂ©jĂ le pourquoi du comment.
Souvenez-vous, pendant que je sillonnais la France, en juin 2015, je ne supportais pas “Pas lĂ ”, surement Ă cause de la rogne que j’avais en moi Ă ce moment-lĂ , et mon petit cĆur en friche. Ă cette pĂ©riode de ma vie, oĂč je (re)prenais enfin le courage de vivre mes rĂȘves, l’amour et tout ce qui rapprochait de prĂšs ou de loin me collait une sĂ©rieuse gifle. J’avais du chagrin, j’ai eu des regrets, et finalement, ce faux dĂ©part m’a permis de dĂ©couvrir celui qu’il Ă©tait, avant de devenir complĂštement accro Ă ce petit grain dans la voix. Cette histoire ne fait que commencer, et a encore de beaux jours devant elle, soyez en certains.
“ET LEVEZ LES MAINS EN L‘AIR…“
Je pense qu’un des moments les plus forts du concert a Ă©tĂ© cet instant Ă la fois drĂŽle et beau. A Strasbourg on sait un p’tit peu chanter, alors on donne des “oh oh”, on coupe la salle en deux au niveau du mec qui a un t-shirt rouge, et puis y’a un truc qui s’appelle l’harmonie. A droite une harmonie haute, Ă gauche une harmonie basse. Quand on aura compris le concept d’harmonie, on reverra celui de rythme… Mais en attendant, on lĂšve les mains en l’air, on chante, on kiffe, et lui aussi, avec Pauline. C’est beau, c’est beau, c’est beau. On ne veut pas que ça s’arrĂȘte, on voudrait que ça dure toujours. C’est lui qui fait la pluie et le beau temps, c’est lui qui nous rĂ©unis ce soir-lĂ , c’est lui tout seul qui orchestre ce moment.
“LA OU L‘HOMME A MIS LA LAME, L‘ĂME A MIS LES VOILES“
“Mais vous savez câque jâaime dans ce spectacle depuis le dĂ©but câest quâil y a des phases comme ça assez graves, yâa eu des moments un pâtit peu plus « up », et câest ce qui fait tout un concert, tout un spectacle quoi. Et une fois yâa la magie de ce truc qui a Ă©tĂ© brisĂ© : câĂ©tait en novembre, câĂ©tait au Bataclan Ă Paris, et moi je voulais vraiment Ă©crire une chanson qui parlait de ça, qui parlait de combien ça mâavait touchĂ© quoi. Yâa eu le Bataclan, yâa eu Saint-Etienne-du-Rouvray, yâavait Nice, yâavait tous ces moments. Alors je ne parle pas du tout gravement, câest pas la tonalitĂ© de câqui se passe. Jâvous ai dit que jâavais Ă©crite cette chanson. Ă chaque fois que la chante, ce soir, et les soirs qui suivront, (le soir du Bataclan oĂč on jouera dans moins de 2 semaines maintenant), je repenserai Ă toutes ces choses lĂ , positivement comme maintenant parce que nous si on a une ambition nous tous, notre pâtite Ă©quipe, et bien câest de reconstruire lĂ oĂč yâen a qui veulent dĂ©truire quoi. Alors quand on ira jouer au Bataclan câest ce qui se passera on va reconstruire, et ce soir on va reconstruire aussi avec ces paroles : pourquoi diable, pourquoi damne, pourquoi fĂąnne lâhomme et lâĂąme, lâhomme et lâĂąme”.
“SOYONS LA RUCHE D‘UN FUTUR EN FETE“
AprĂšs le concert, un journaliste de RTL a interviewĂ© quelques personnes…dont moi (Stefou, je ne te remercie pas). J’Ă©tais encore sur un nuage, et quand je suis contente, j’ai un accent bien prononcĂ©, c’est gĂȘnant. Et puis c’est stressant d’ĂȘtre devant ce micro, qui attend une rĂ©ponse structurĂ©e sur des Ă©motions en vrac. Donc comment vous dire que je suis contente d’avoir parlĂ© de Vianney, mais que c’est pas la meilleure phrase qui a Ă©tĂ© retenue pour l’occasion, Ă©tant donnĂ© qu’a Ă©tĂ© retenu le fait qu’il ait “transpirĂ© 70 litres Ă peu prĂšs“.
On a ensuite attendu devant le bus magique, en se posant des questions existentielles telles que “Ă quoi sert ce cĂąble qui pendouille du lampadaire ?“, dĂ©bat suivi par les quelques personnes prĂ©sentes Ă ce moment-lĂ . Puis du monde s’est ajoutĂ© au noyau, et nous Ă©tions bien nombreux Ă prĂ©sent, Ă avoir le cĆur qui fait un bond Ă chaque ouverture de porte. On papote, certaines personnes viennent parfois de loin. De maniĂšre assez improbable, les filles avec lesquelles nous sympathisons connaissent des gens qui habitent mon patelin pommĂ©, et moi, j’Ă©tais Ă la fac avec une fille du leur. FatiguĂ©e aprĂšs une (trĂšs) longue journĂ©e de travail, Stefou voulait rentrer, et moi, j’avais 2h de route pour rentrer chez moi (bon, j’Ă©tais tellement excitĂ©e de ce que je venais de vivre que j’aurais pu attendre toute la nuit qu’il arrive en vrai). Mais quand on est deux, on prend les dĂ©cisions Ă deux, et nous avons dĂ©cidĂ©es de partir. C’est lĂ que certains m’ont fait cette blagounette, qui me fait sourire encore aujourd’hui, le fameux “il arrive” Ă peine nous Ă©tions Ă©loignĂ©es de quelques mĂštres. Je n’Ă©tais pas déçue, mais chamboulĂ©e. Un jour seule avec lui Ă ne pas rĂ©ussir Ă aligner 3 mots, le lendemain tout ce monde devant une porte. C’est lĂ que j’ai paniquĂ© au fond de moi, de ne plus pouvoir l’approcher. Le fait de ne pas attendre pour en avoir le cĆur net n’a rien arrangĂ©. Je vous rassure tout de suite, mes craintes se sont Ă©vaporĂ©es il y a peu, mais ça, vous le saurez un peu plus tard.
C’Ă©tait bien au-delĂ de tout ce que j’avais pu imaginer. 1h30 de spectacle, 2 rappels, et puis d’un coup, “il va les troquer ses clics et ses claques” (Stefou, j’en ris encore de ta connerie). Je ne serai jamais lassĂ©e de l’Ă©couter, de le voir, de partager ces instants avec mes amis. Le rendez-vous est dĂ©jĂ pris pour le ZĂ©nith de Strasbourg l’an prochain !
FINALEMENT, C‘EST L‘HISTOIRE D‘ UN CANETON đ„, DE DUMBO đ, ET D‘UNE RUCHE đ, TOUT SIMPLEMENT âïž
Coeur sur toi ma Stefou â€
BiseĂ tous
Posté le 14/04/2017
Bravoooo magnifique article Nathalie !!
'ON FAIT COUCOU
LES P'TITS GARS'